Les origines du Bleu Russe
D'après la légende, les premiers sujets ont débarqué de leur Russie natale en Angleterre à la fin du 19ème siècle, apportés dans les soutes des bateaux de commerce. On les appela tout d'abord chat de l'Archange ou Archange bleu (du nom du port d'Arkhangelsk situé sur la mer blanche) ou Blue Foreign (Bleu étranger).
Selon d'autres hypothèses, cette race serait plutôt originaire du Bassin méditerranéen comme le Chartreux, ce qui lui valu le nom de chat de malte, chat bleu ou chat espagnol.
Des chats bleus existaient déjà en Europe et jusqu'en 1912, tous les chats étaient exposés dans la même classe, donc mélangés avec les Chartreux et les British Shorthair et ce n'est qu'en 1939 qu'il prit la dénomination définitive de BLEU RUSSE.
La seconde guerre mondiale marqua le déclin, pour ne pas dire, la fin de l'élevage du Bleu Russe, pour ne réapparaître que dans les années 60 où quelques éleveurs britanniques et scandinaves firent subirent aux quelques sujets restant des croisements avec des siamois porteurs de bleu. Le bleu russe y gagna certainement ses beaux yeux verts mais en affirmant beaucoup trop sa silhouette, lui donnant au passage l'air d'un Siamois. Les éleveurs firent donc machine arrière pour revenir au type initial dans les années 65 en interdisant les mariages avec les Siamois.
C'est également en 1900 que les premiers sujets arrivèrent aux USA, mais ce n'est que dans les années 60 que la race atteint sa popularité Outre-A1tlantique. Le bleu russe est aujourd'hui surtout très répandu aux USA, dans les pays scandinaves, en Grande Bretagne, en Allemagne et au Japon où il est vénéré.
Il n'a vraiment démarré en France que dans les années 80.
Par ailleurs toujours aux Etat-Unis dans les années 80 après divers croisements, un bleu russe à poils mi-long est né, le Nebelung "créature de la brume" apparut. Cette variété, très rare, a été reconnue en 1987 par la T.I.CA comme nouvelle race.
Photo Virginie LEROUX